En fait. Le 11 mai, le Centre national du cinéma (CNC) a publié – deux jours avant l’ouverture du Festival de Cannes – son bilan 2024. Tandis que les entrées en salles ont quasiment stagné à 185,2 millions d’entrées (+ 0,5 %), le marché de la vente vidéo, lui, s’offre une croissance à deux chiffres (+ 10,3 %).
En clair. Selon les calculs de Edition Multimédi@, le marché français de la vidéo – ventes par abonnement (SVOD), à l’acte ou à la location (VOD), et sur DVD (physique) confondues – devrait tutoyer les 3 milliards d’euros en 2025, si l’on applique la même augmentation que l’an dernier. En 2024, selon le dernier bilan du Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), ce marché a progressé de 10,3 % sur un an pour atteindre plus de 2,7 milliards d’euros – à 2.707,3 millions d’euros de chiffre d’affaires (1) précisément. Autrement dit, les Français dépensent deux fois plus en vidéo à la vente que pour les salles de cinéma. Ces dernières ont généré l’an dernier « seulement » un peu plus de 1,3 milliard d’euros – à 1.347,8 millions de chiffre d’affaires exactement (+ 1 % sur un an) – pour un total de 185,2 millions d’entrées au total en 2024 (France métropolitaine et Outre-Mer), en quasi-stagnation par rapport à l’année précédente (+ 0,5 %) et surtout en retrait de – 12,6 % par rapport à la moyenne 2017-2019. Le cinéma à la demande, lui, est plébiscité par les ménages en France, malgré une chronologie des médias (2) qui continue de lui être défavorable par rapport aux salles obscures (3). Les services de SVOD (Netflix, Amazon Prime Video, Disney+ et MyCanal en tête), qui doivent (suite)
Pinterest affiche une santé insolente et une audience presque digne d’un Gafam : au mois de mai, la plateforme d’images et de photos à découvrir a atteint un record de fréquentation, avec 570 millions d’utilisateurs actifs mensuels. Cela correspond à une hausse de 10 % sur un an – et même 23 % sur deux. La monétisation de cette audience, mesurée selon l’indicateur ARPU (
Les ChatGPT, Claude, Perplexity, Meta Ai et bien d’autres intelligences génératives vont devoir mettre la main au portefeuille pour rémunérer équitablement les auteurs et les créateurs lorsqu’elles utilisent leurs œuvres. Trois organismes ont chacun publié leur rapport dans le courant du mois de mai 2025 : l’US Copyright Office (USCO) aux Etats-Unis le 9 mai, l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO) en Europe le 12 mai et le Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique (CSPLA) en France le 16 mai.
Faudrait-il vraiment interdire les réseaux sociaux aux moins de 15 ans ? La question fait l’objet d’un débat au niveau européen, depuis que la Norvège a proposé en octobre 2024 cette idée par la voix de son ancienne ministre de l’Enfance et de la Famille, Kjersti Toppe, à laquelle Lene Vågslid (photo) a succédé en février 2025. Lors de sa nomination, cette dernière a expliqué qu’elle reprenait à son compte cette idée : « Comme de nombreux parents, je suis également préoccupée par la sécurité numérique de nos enfants et j’ai hâte de continuer à travailler sur ce sujet et pour une limite d’âge de 15 ans sur les médias sociaux » (
L’Union européenne a une ambition manifeste : réguler de manière exemplaire la transition numérique. Du règlement sur l’intelligence artificielle (AI Act) aux directives concernant les services numériques (DSA/DMA), en passant par la régulation des actifs numériques (MiCA) et la résilience opérationnelle du secteur financier (DORA), le législateur européen ne cesse d’introduire des normes structurantes. Chacun de ces textes, pris séparément, a pour objectif de pallier une carence. Ensemble, ils constituent un écosystème réglementaire complexe, parfois dépourvu de cohérence, souvent difficile à appliquer.