Alors que s’achève fin juin la 4e édition du « mois du livre audio », événement organisé en France par le Syndicat nationale de l’édition (SNE), le marché mondial du livre audio est pleine croissance, porté notamment par la voix générée par l’IA. Les labels « interprétation humaine » s’organisent.
L’intelligence artificielle et les comédiens rivalisent pour lire les livres à haute voix aux auditeurs, avec une qualité d’élocution qui laisse parfois… sans voix, tant la ressemblance entre la synthèse vocale de l’IA et les cordes vocales de l’humain est confondante. Et cette dichotomie du marché mondial du livre audio n’est pas prête de s’estomper, tant le « tsunami » de l’IA n’a pas fini de se propager dans le monde de l’édition. Comédiens et « AI-generated voice » sont comme dans un dialogue de sourds, un peu en chiens de faillance. Comment distinguer l’un de l’autre ?
USA et UK : « directives internationales »
Avec son label « Interprétation humaine » (IH), annoncé le 11 juin 2025 en collaboration avec l’association de comédiens « La Voix » et conçu pour les maisons d’édition en France, le Syndicat national de l’édition (SNE) n’est pas le premier à proposer aux éditeurs d’apposer une signalétique sur les livres audio pour que les « lecteurs » auditeurs puissent savoir à quoi s’en tenir. Six mois auparavant, en décembre 2024, l’Audio Publishers Association (APA) basée à New York et la Publishers Association britannique (UK PA) basée à Londres ont publié des « directives internationales sur la façon d’étiqueter les livres audio racontés par l’IA » (1). Dirigée actuellement par Michele Cobb (photo de gauche), l’APA compterait parmi ses membres – dont la liste n’est pas divulguée – Audible d’Amazon, Apple Books ou encore Spotify, aux côtés de Hachette Audio (filiale newyorkaise du groupe français (2)), d’HarperCollins Audio, de Macmillan Audio, pour ne citer qu’eux.
L’APA et la UK PA partent du constat que (suite)
« L’Arcom tient à rappeler sa détermination, partagée par les institutions européennes, à protéger les mineurs en ligne », a fait de nouveau savoir le régulateur français de l’audiovisuel le 3 juin, alors qu’un arrêté prévoit que l’Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) peut – à partir du 7 juin 2025 – mette en demeure un éditeur pour que son service en ligne « pour adulte », ou sa plateforme de partage de vidéos aux contenus pornographiques, ne soit pas accessibles aux mineurs.
« En décembre 1975, avant de prendre l’avion pour aller fêter Noël à Seattle, j’ai réfléchi aux huit mois qui s’étaient écoulés depuis que nous avions fondé Micro-Soft. Nous avions considérablement progressé. Il était impressionnant de se dire que des milliers de gens utilisaient un logiciel que nous avions créé », raconte Bill Gates (photo) dans ses mémoires publiées en février 2025 et intitulées « Source Code. My Beginnings » (chez Knopf/Penguin Random House).
La suprématie de Google (filiale d’Alphabet) sur le marché mondial des moteurs de recherche reste quasiment inchangée à fin janvier 2025 par rapport à il y a un an, et malgré la déferlante des IA génératives et autres chabots boostés à l’intelligence artificielle. D’après StatCounter, le moteur de recherche Google s’arroge encore 89,78 % de part de marché mondiale dans le search (