NewFronts, le grand raout mondial de la publicité en ligne organisé par l’IAB, met Google en avant

Les « newfronts » sont aux plateformes numériques ce que les « upfronts » sont aux chaînes de télévision : des contenus majeurs pour lesquels les annonceurs et les agences vont acheter à l’avance des espaces publicitaires. L’IAB a fait de « NewFronts » un rendez-vous annuel, où Google domine.

« J’ai voulu être médecin dès mon plus jeune âge, mais les choses ne se sont pas tout à fait passées de cette façon. Ayant toujours été attiré par la technologie, j’ai trouvé ma véritable vocation dans le secteur dynamique du marketing et des communications médiatiques », se confie sur son compte LinkedIn (1) David Cohen (photo), directeur général de l’Interactive Advertising Bureau (IAB). Il a fêté le 1er avril dernier ses 5 ans à la tête de cette puissante organisation internationale de la publicité en ligne, créée à New-York il y a près de 30 ans. C’est dans « Big Apple » que s’est tenue début mai la 13e édition de NewFronts, l’événement annuel de l’IAB.

Google+YouTube : 200 Mds$ de recettes en 2025
Comme chaque année, Google – le numéro un mondial de la publicité numérique, y compris avec sa plateforme vidéo YouTube – est le partenaire principal de NewFronts. La filiale d’Alphabet a une nouvelle fois inauguré cet événement où se pressent les spécialistes du marketing, les acheteurs de médias, les annonceurs, les éditeurs de sites web et les grandes plateformes numériques telles que non seulement Google et YouTube mais aussi Meta, LinkedIn, Snap, TikTok ou encore Tubi. Alors que les dépenses publicitaires totales dépasseront pour la première fois 1.000 milliards de dollars au niveau mondial, dont 75 % seront consacrés au numérique d’après eMarketer (2), Google et YouTube devraient générer en 2025 plus de 200 milliards de dollars de revenus publicitaires numériques mondiaux pour Alphabet. C’est la première fois (suite)

Perplexity AI veut se donner les moyens d’être le futur « Google » à l’ère de l’intelligence artificielle

Start-up cofondée en août 2022 par l’Indo-américain Aravind Srinivas, le Biélorusse Denis Yarats et les Américains Andy Konwinski et Johnny Ho, Perplexity AI monte en charge avec l’ambition de mettre un terme au quasi-monopole de Google dans la recherche sur le Web, grâce à son agent IA combiné à un moteur de réponse.

« Perplexity n’est pas un chabot. C’est un outil », avertit sur son site web (1) la licorne californienne Perplexity AI – qui n’est pas encore cotée en Bourse mais qui est, en moins de trois ans d’existence, déjà valorisée près de 10 milliards de dollars… pour l’instant. Son « outil » n’est autre qu’un agent conversationnel basé sur l’intelligence artificielle combiné avec un moteur de réponse. L’outil « AI-native search » de Perplexity est à la start-up Perplexity AI ce que le moteur de recherche Google est au géant du Net devenu monopolistique. Le premier rêve de détrôner le second, coûte que coûte.
Depuis qu’ils ont cofondé en août 2022 leur entreprise à San Francisco (Californie), Aravind Srinivas (photo), Denis Yarats, Andy Konwinski et Johnny Ho ont levé à ce jour environ 675 millions de dollars. Il y a un an, la start-up devenait une licorne à la faveur d’une quatrième levée de fonds – en avril 2024 (auprès notamment de Jeff Bezos et de Nvidia) – portant sa valorisation à un peu plus de 1 milliard de dollars. Deux autres tours de table – en juin (auprès de Softbank) et la dernière en date en novembre 2024 (auprès de Nvidia entre autres) – ont fait exploser sa valorisation à respectivement 3 milliards puis 9 milliards de dollars. Et encore, cela ne tient pas compte d’un investissement non divulgué du fonds Samsung Next en mai 2024 (voir tableau page suivante).

Accord avec Motorola, et bientôt Samsung ?
Sur sa lancée, Perplexity AI discute actuellement avec des investisseurs d’une nouvelle levées de fonds qui, d’après Bloomberg, se situerait entre 500 millions de dollars et 1 milliard de dollars, ce qui pourrait doubler sa valorisation, à 18 milliards de dollars (2). L’Indo-américain Aravind Srinivas (directeur général), le Biélorusse Denis Yarats (directeur technique) et les Américains Andy Konwinski (président) et Johnny Ho (directeur de la stratégie) sont décidé à mettre les bouchées doubles pour s’attaquer à la position dominante de la filiale d’Alphabet. C’est du côté du numéro un mondial (3) des smartphones – Samsung Electronics, déjà investisseur depuis un an dans Perplexity AI – que se trouve la clé de ses ambitions face à Google, tout en rivalisant avec le nouvel entrant de la première heure, OpenAI et son « ChatGPT Search » (4) lancé fin octobre 2024. Des négociations sont en cours avec le fabricant sud-coréen des Galaxy, fonctionnant tous – ironie de l’histoire – sur (suite)

Pourquoi Google renonce à la fin des cookies tiers

En fait. Le 22 avril, Google a confirmé le maintien des cookies tiers dans son navigateur Chrome, abandonnant ainsi son projet « Privacy Sandbox » annoncé en 2019. La filiale d’Alphabet avait reporté à plusieurs reprises la fin de ces « mouchards » publicitaires, qui sont pourtant intrusifs dans la vie privée.

En clair. Après l’avoir annoncé en juillet 2024, voici que Google passe de la parole aux actes en confirmant en avril 2025 le maintien des cookies tiers qui devaient disparaître cette année après de multiples reports. « Au lieu de déprécier les cookies tiers, nous introduirons une nouvelle expérience dans Chrome qui permet aux utilisateurs de faire un choix éclairé s’appliquant à l’ensemble de leur navigation web, et ils seraient en mesure d’ajuster ce choix à tout moment », avait expliqué l’été dernier la filiale d’Alphabet (1).
Ces cookies dits tiers sont ces traceurs numériques qui sont déposés dans le terminal de l’utilisateur pour suivre les sites web qu’il visite et connaître ses « comportements » (navigation, clics sur les publicités, achats en ligne, géolocalisation, temps passé, etc.). Vice-président chez Google en charge de « Privacy Sandbox », programme alternatif qui devait remplacer les cookies tiers jugés intrusifs (2), Anthony Chavez a (suite)

A l’ère des Wifi ultra-rapides, les coûteux forfaits mobiles à plusieurs Giga sont souvent inutiles

Les réseaux Wifi à ultra-haut débit remettent en cause la pertinence des chers forfaits mobiles crédités de dizaines ou de centaines de Go de données. Surtout que les smartphones sont le plus souvent utilisés à domicile ou au travail. La plupart des abonnés ne les consomment que partiellement.

Il faudra attendre trois ans (c’est-à-dire mai 2028) pour voir la norme Wifi 8 finalisée et adoptée par le groupe de travail dédié au sein de l’IEEE (1), l’organisme de normalisation électronique international, basé à New-York. Cette nouvelle génération du célèbre protocole de communication sans fil (Wireless Fidelity), à savoir la huitième (voir tableau ci-dessous), promet des débits jusqu’à 100 Gbits/s, là où les précédentes ne dépassent pas les quelques Gbits/s (Wifi 6) ou les quelques dizaines de Gbits/s (Wifi 7).

Connexions Wifi omniprésentes
Avant que la future norme Wifi 8, identifiée par l’IEEE sous la numérotation « 802.11bn » (2), ne se démocratise, les mobinautes ont déjà de quoi faire avec les générations Wifi actuellement en service, notamment sur leur « box », alors que le Wifi 7 (« 802.11be ») commence à se répandre un an après son adoption et que le Wifi 6 et son extension Wifi 6E (« 802.11ax ») sont déjà largement utilisés. Bien que moins performants que leur future successeure Wifi 8, dont les très faibles temps de latence seront parfaitement adaptés aux jeux vidéo et à la réalité virtuelle ou augmentée, les Wifi d’aujourd’hui offrent des très hauts débits acceptables : de quelques Gbits/s à plusieurs dizaines. Or ces débits performants interpellent lorsqu’on les compare avec les faibles débits des réseaux mobiles, quand le mobinaute n’est plus connecté en Wifi mais à la 4G (à seulement 150 Mbits/s environ) ou à la 5G (jusqu’à 1 Gbits/s) de son opérateur mobile. Celui-ci – que cela soit (suite)

Transfert des données de l’UE vers les US : illégal ?

En fait. Le 18 mars était le dernier jour pour deux démocrates américains, Rebecca Kelly Slaughter et Alvaro Bedoya, jusqu’alors commissaires au sein de la Federal Trade Commisson (FTC), laquelle surveille – avec le PCLOB – le respect des données personnelles transférées d’Europe par les entreprises américaines.

En clair. Donald Trump a congédié Rebecca Kelly Slaughter (1) et Alvaro Bedoya (2), dont les mandats de commissaire à l’agence fédérale américaine – en charge notamment de la protection des données personnelles – se sont terminés le 18 mars dernier. Ces démissions forcées à caractère politique – les deux sont affiliés au Parti démocrate américain – ont été décidées par le locataire de la Maison-Blanche deux mois après que celui-ci ait limogé Sharon Bradford Franklin – elle aussi démocrate – de la présidence du Privacy and Civil Liberties Oversight Board (PCLOB), avec deux de ses membres démocrates, Edward Felten et Travis LeBlanc (3). Cette autre agence gouvernementale, censée elle aussi être indépendante, est chargée de veiller entre autres au respect de la vie privée.
Le point commun de ces limogeages prononcés par le 47e président des Etats-Unis est qu’ils ont un impact direct sur le Data Privacy Framework (DPF), cet accord transatlantique établissant le cadre réglementaire du transfert des données personnelles des Européens vers les Etats-Unis – notamment vers les Gafam et les géants du cloud américain que sont Amazon Web Services (AWS), Google Cloud et Microsoft Azure). Car la FTC et le PCLOB étaient (suite)