A partir des années 2030, les lunettes de réalité augmentée pourraient remplacer les smartphones

La réalité augmentée sera la prochaine technologie de rupture, selon Mark Zuckerberg. Le changement de paradigme pourrait intervenir d’ici 2030. Les lunettes de réalité augmentée se substitueront aux téléphones mobiles. Les utilisateurs pourront déjouer l’espace-temps.

« Même si je m’attends à ce que les téléphones soient encore nos appareils primaires au cours de la majeure partie de cette décennie, nous aurons à un moment donné dans les années 2020 des lunettes de réalité augmentée qui vont redéfinir notre relation avec la technologie », a prédit Mark Zuckerberg, dans un post sur son compte Facebook le 9 janvier. Pour le patron cofondateur du réseau social devenu numéro un mondial, la réalité augmentée va être la technologie grand public des années 2030, après que le téléphone mobile l’ait été depuis les années 2010, précédé par le Web des années 2000, et encore auparavant par les ordinateurs de bureau à partir des années 1990.

L’extinction du réseau de cuivre a déjà commencé, bien avant le calendrier 2023-2030 fixé par Orange

Depuis qu’Orange a annoncé le 4 décembre le « décommissionnement » du réseau téléphonique de cuivre à partir de 2023 et son extinction totale d’ici la fin de la décennie, le doute s’installe quant à la faisabilité d’une telle décision sur tout le territoire. L’ADSL convient encore à la majorité des Français.

Facile à dire, difficile à faire. L’extinction du cuivre sur huit ans maximum, de 2023 à 2030, est un ultimatum qui se le dispute à une gageure. L’objectif est inscrit dans le nouveau plan stratégique de l’opérateur historique Orange que le PDG Stéphane Richard (photo) a présenté début décembre. « La décision d’Orange d’arrêter le cuivre en 2030 est une décision de l’opérateur. L’Arcep a pour rôle d’encadrer cette fermeture qui a un impact sur les concurrents », indique le gendarme des télécoms à Edition Multimédi@.

A la poursuite du droit à l’oubli et d’un équilibre par rapport aux autres droits fondamentaux

Le droit à l’oubli sur Internet – dont le droit au déréférencement sur les moteurs de recherche – n’est pas un droit absolu. Il s’arrête là où commencent d’autres droits fondamentaux comme la liberté d’informer – selon le principe de proportionnalité. Mais cet équilibre est à géométrie variable.

Fabrice Lorvo*, avocat associé, FTPA.

L’oubli est une préoccupation récente aux racines millénaires. C’est d’abord un concept auquel notre civilisation est rompue depuis le code de Hammurabi (1). Cependant, l’effectivité de l’oubli a été profondément remise en cause par la révolution numérique car la donnée devient aujourd’hui indéfiniment apparente sur les sites web et immédiatement accessible par les moteurs de recherche. Dès lors, le législateur comme le juge œuvrent pour adapter un droit à l’oubli (2) à l’outil numérique.

Face aux entreprises et au secret des affaires, la liberté de la presse bat de l’aile devant les tribunaux

La liberté de la presse s’arrête-t-elle là où commence le secret des affaires et la confidentialité des procédures de conciliation ou de mandat ad hoc ? Les affaires
« Conforama » et « Consolis » rappellent la menace judiciaire qui pèse sur le droit d’informer. L’avenir de la démocratie est en jeu.

Fabrice Lorvo*, avocat associé, FTPA.

Deux décisions importantes ont été rendues en juin 2019, qui contribuent à la définition des limites de la liberté d’expression lorsqu’elle est confrontée aux dossiers économiques. Ces deux décisions concernent des révélations, faites par les sites de presse en ligne, sur la désignation d’un mandataire ad hoc dans l’intérêt de sociétés – d’un côté le groupe Conforama (1), de l’autre le groupe Consolis (2). Dans ces deux cas, c’est la responsabilité de l’organe de presse qui a été recherchée devant les tribunaux.

Tariq Krim dénonce le « suprémacisme numérique »

En fait. Le 9 juillet, se sont tenues les 13e Assises du Très haut débit, organisées
à Paris par l’agence Aromates. Parmi les intervenants, l’entrepreneur Tariq Krim (Netvibes, Jolicloud, …) a expliqué la philosophie de son projet de « slow web » engagé il a plus d’un an maintenant et concrétisé par Dissident.ai.

En clair. Au-delà de son offre proposée à 5 euros par mois (50 euros l’année) via sa plateforme Dissident.ai, où l’internaute peut reprendre le contrôle de ses connexions et de ses contenus (1), le Français Tariq Krim milite pour un autre Internet : « Il existe une place pour une vision numérique qui soit compatible avec les valeurs que l’on a en Europe, un Internet humaniste entre une vision américaine et une vision chinoise basées autour de la collecte de données, ce que j’appelle le “suprémacisme numérique” ».
Selon lui, le monde digital est en train de sortir d’un cycle d’une quinzaine d’années, qui
a commencé au début de 2004 avec l’entrée en Bourse de Google (août 2004), la création de Facebook (février 2004) et le lancement de l’iPhone (juin 2007). « Le Web est né de manière ouverte et publique, avec deux technologies essentielles qui ont été inventées en Europe : Linux et le Web. Ensuite, Internet est devenu – à la différence du Web – un environnement totalement fermé et privatisé, né dans le secret des laboratoires. Aujourd’hui, tous les terminaux dont nous disposons – les mobiles – sont désormais des boîtes noires. On a laissé cet “Internet boîte noire” se développer au-delà de tout ce que l’on pensait. Et on a laissé faire tout cela », regrette Tariq Krim. Et l’entrepreneur du Net, qui fut vice-président « écosystème et innovation » du CNNum (2), de s’en prendre à la marque à la pomme : « Si vous voulez faire du business sur iPhone, il faut payer 30 % à Apple. Pour quelle raison ? Juste parce qu’Apple l’a décidé. D’ailleurs, Spotify est en train de le contester au niveau de l’Europe, et la Cour suprême des Etats-Unis a aussi été saisie de ces questions. Aujourd’hui, on est dans une phase de doutes ». Pour le fondateur de Dissident.ai, un service de sa société L8Rmedia dont il est Chief Dissident, la technologie est à un tel niveau que les terminaux sont devenus des « outils de manipulation massive » (3), tous pensés pour capturer l’attention et les données des utilisateurs.
« La technologie doit évoluer vers quelque chose d’autre, plaide Tariq Krim. C’est comme la nourriture : on est ce que l’on mange, et ce que l’on digère numériquement n’est pas tout à fait ragoûtant. C’est pour cela que je réfléchis à ce que j’appelle le slow web, l’équivalent du slow food ». Pour un Internet transparent et respectueux de la vie privée. @