Digital Services Act (DSA) : un draft sous le manteau

En fait. Les 1er et 2 octobre, à Bruxelles, s’est tenu un conseil européen extraordinaire, où a été abordé le futur Digital Services Act (DSA) que la Commission européenne doit encore finaliser pour le présenter au Parlement européen le 2 décembre. Une version provisoire (draft) a circulé sous le manteau…

En clair. La version préliminaire du futur « paquet législatif sur les services numériques » – instrument de régulation ex ante des très grandes plateformes en ligne jouant le rôle de contrôleurs d’accès (gatekeepers) – a savamment été distribuée sous le manteau à Bruxelles. Quelques médias et agences de presse ont pu « consulter » le document de travail, à l’encre à peine sèche, qui circulait en mode strictement confidentiel, avec interdiction de le publier et encore moins de le mettre en ligne ! Si le Conseil de l’Union européenne avait voulu faire dans la non-transparence et cultiver un certain flou artistique sur l’avancée du Digital Services Act (DSA), il ne s’y serait pas pris autrement. Contactée par Edition Multimédi@, la Commission européenne déplore « ces fuites », un porteparole nous précisant qu’« un rapport d’étape issu de la consultation publique sur le futur DSA va être publié ces tout prochains jours » et que « la proposition du DSA sera présentée le 2 décembre » par Margrethe Vestager (1). La première grande notion qu’introduit le draft du DSA, c’est celle de « plateforme structurante » (structuring platforms). Les GAFA américains sont les premiers concernés par ce statut qui reflète leur position dominante sur le marché unique numérique. Ces plateformes structurantes seraient à l’avenir soumis à une régulation ex ante, c’est-à-dire une réglementation qui définit a priori des obligations applicables aux entreprises des secteurs régulés. « Il convient (…) d’adopter des règles sur le rôle et les responsabilités systémiques des plateformes en ligne générant des effets de réseau importants », sont convenus les dirigeants des Etats membres, dont Emmanuel Macron pour la France, dans les conclusions publiées au sortir du conseil européen extraordinaire (2). Pour appliquer cette régulation ex ante, une liste de pratiques et comportements anti-concurrentiels serait dressée (3). Google et son moteur de recherche, Amazon et sa plateforme de e-commerce, Facebook et son réseau social ou encore Apple et sa boutique d’applications seraient ainsi mis sous surveillance. Le DSA pourrait en outre forcer les GAFA à rendre accessibles les données qu’ils exploitent pour en faire bénéficier aussi les entreprises (marchands, éditeurs, …) qui, tout en étant concurrents, empruntent leurs plateformes. Quant au régime de responsabilité des plateformes, il fait aussi débat. @

Après Québecor, Qobuz veut signer d’autres accords

En fait. Le 21 septembre, la plateforme française de musique en ligne de haute-qualité Qobuz (éditée par Xandrie), a annoncé avoir levé 10 millions d’euros auprès de ses actionnaires historiques, Nabuboto et Québecor. Après l’alliance avec ce dernier, d’autres accords à l’international sont prévus.

En clair. Au-delà de la douzaine de pays où elle est disponible en tant que telle, à savoir France, Royaume-Uni, Irlande, Allemagne, Autriche, Belgique, Suisse, Luxembourg, Pays-Bas, Espagne, Italie et Etats-Unis, la plateforme française Qobuz se déploie aussi ailleurs dans le monde selon une stratégie de licences (en marque blanche). C’est le cas avec le groupe de médias et de télécoms Québecor, dont le « partenariat à la fois stratégique et financier initié de longue date » avec Qobuz – via sa maison mère Xandrie – s’est concrétisé en mai par le lancement de la plateforme « Qub musique ».
Le groupe québécois s’est appuyé sur l’expertise technique et le catalogue de titres de Qobuz pour développer sa propre offre de streaming musical. « La licence que nous avons négociée avec Qub est une licence pour le Canada », précise à Edition Multimédi@ Denis Thébaut, PDG de Xandrie, maison mère de Qobuz. La plateforme française de musique en ligne de hautequalité cherche à se développer aussi en Scandinavie, au Japon, en Australie ou encore en Amérique latine. « Nous avons la volonté de rechercher de nouveaux partenariats avec des médias et opérateurs étrangers. La réussite du projet Qub musique nous place ainsi sur un nouvel axe de développement très prometteur », avait déclaré début juin Denis Thébaud, lors de l’annonce du partenariat avec Québecor. Qobuz a été racheté en décembre 2015 par la société Xandrie, contrôlée par Nabuboto, la holding personnelle de Denis Thébaud. C’est auprès de cette dernière et de Québecor, également actionnaire de Qobuz, qu’une seconde levée de fonds a pu être faite. Elle a été annoncée le 21 septembre (1). La précédente levée de fonds par augmentation de capital de 12 millions d’euros remonte à août 2019. Qobuz a en outre officialisé la nomination de Georges Fornay comme directeur général délégué (2), fort de son expérience d’une quinzaine d’années chez Sony (1995-2011) où il a déployé la console de jeux PlayStation en France et en Suisse. Il était en outre un administrateur de l’éditeur français de jeux vidéo Focus Home Interactive, jusqu’à ce que Denis Thébaud en cède le contrôle en juillet (3). Ce dernier a en effet vendu ses 35,5 % du capital de Focus Home Interactive à Neology Holding, la holding de l’homme de médias Fabrice Larue. Qobuz ne dévoile pas le nombre de ses abonnés, qui dépassait les 100.000 début 2019. @

Mark et Thierry dans le « bac à sable réglementaire »

En fait. Le 18 mai, le commissaire européen en charge du Marché intérieur, Thierry Breton, s’est entretenu en live streaming avec le PDG fondateur de Facebook, Mark Zuckerberg. Ce débat en face à face était organisé par le « Centre on Regulation in Europe » (Cerre). Lobby ou think tank ?

En clair. C’est le « Centre on Regulation in Europe » (Cerre) qui a organisé le débat du 18 mai, en direct sur Internet, entre Mark Zuckerberg et Thierry Breton où la responsabilité des GAFAM et autres plateformes numériques a été évoquée en vue du Digital Services Act (DSA) attendu en fin d’année (1). Mais quel est le rôle de ce « Cerre » si ce n’est pas une espèce de chêne d’Europe (2) ? Basé à Bruxelles et dirigé depuis sa création il y a dix ans par le Belge Bruno Liebhaberg (ancien directeur de cabinet de Jacques Delors), ce centre est-il un lobby de plus pour influencer les décisions des institutions européennes (Commission, Parlement, Conseil) ?
Sur son compte Twitter, qui compte plus de 2.000fellowers, le Cerre se présente comme « un think tank indépendant européen » ayant vocation à « promouvoir une smart regulation dans les réseaux et les industries numériques » (3). Sur son compte LinkedIn, aux 800 abonnés, ce centre sur la réglementation en Europe s’affiche là aussi comme groupe de réflexion qui « promeut une réglementation robuste et cohérente dans les industries de réseaux ». Le Cerre se présente surtout comme un « bac à sable réglementaire » (4). Neutre ? Le Cerre est aussi financé par la Commission européenne et Bruno Liebhaberg est par ailleurs président de l’Observatory on the Online Platform Economy (5) créé il y a deux ans par cette dernière (DG Connect). Ses membres – une cinquantaine (6) – sont des régulateurs, des opérateurs, des gestionnaires d’infrastructures, des universités et des centres de recherche. Mais y sont prépondérants les opérateurs télécoms (Orange, Deutsche Telekom, Telefonica, Vodafone, …), les acteurs du Net (tous les GAFAM, Snap, Spotify, Uber, …), et les régulateurs des télécoms (Arcep, Agcom, Ofcom, …). Sébastien Soriano, président de l’Arcep, est même l’un des onze administrateurs du Cerre, au côté de Pascal Lamy. Public-privé, le Cerre élargit son influence à d’autres secteurs : énergie, transports (train), eau, poste, médias et jeux d’argent en ligne. « La possibilité pour tous les consommateurs et utilisateurs d’avoir accès à des services de qualité à des prix raisonnables n’est pas encore la règle générale (…). Une bonne réglementation est donc nécessaire pour améliorer à la fois le processus européen de libéralisation de ces industries et, plus largement, la gouvernance publique », déclare le Cerre (7). @

Les réseaux sociaux versus la neutralité de l’info

En fait. Le 8 octobre, Facebook a annoncé l’extension en Afrique de son programme de fact-checking via l’ONG Africa Check, couvrant désormais 15 pays africains à en bénéficier. Le 3 octobre, le Pew Research Center a constaté que la majorité des Américains pensent que les réseaux sociaux contrôlent trop l’actualité.

En clair. De l’Afrique à l’Amérique, en passant par l’Europe et l’Asie, l’emprise des réseaux sociaux sur l’information est telle que se pose de plus en plus la question de leur neutralité. La « neutralité des médias sociaux » mériterait d’être garantie, au même titre que la neutralité de l’Internet – bien que ce dernier principe soit remis en cause outre-Atlantique par la FCC (1). Les réseaux sociaux comme Facebook constituent pour la plupart des Africains l’accès principal à l’information. Or quand le numéro un des réseaux sociaux se mue en « rédacteur en chef de l’actualité » qu’il diffuse via un programme de factchecking panafricain, cela remet en cause sa neutralité médiatique. Sur le Continent, avec l’ONG Africa Check (Africacheck.org), la firme de Mark Zuckerberg a lancé en 2016 son programme de vérification « Third party fact-checking » auprès d’abord de l’Afrique du Sud, du Kenya, du Nigeria, du Cameroun et du Sénégal. Le 8 octobre, dix autres pays africains les ont rejoints : Ethiopie, Zambie, Somalie, Burkina Faso, Ouganda, Tanzanie, RDC (Congo), Côte d’Ivoire et Guinée Conakry. Cette chasse aux « fausses informations » se fera souvent avec l’aide de l’Agence France-Presse (AFP). Les articles et les posts incriminés ne seront cependant pas supprimés, mais rendus moins visibles dans les fils d’actualité. Faisant déjà du fact-checking aux Etats-Unis et lançant un fil spécial « news » avec des médias partenaires, Facebook a dû faire un pas en arrière le 25 septembre : les déclarations des politiques – et leurs publicités (syndrome des manipulations russes de 2016) – seront épargnées par le « sérum de vérité » de Facebook, qui assure ne pas vouloir être un « arbitre des débats politiques » (dixit Nick Clegg).
Or, selon une étude du Pew Research Center présentée le 3 octobre, la majorité des Américains trouvent que les réseaux sociaux comme Facebook « contrôlent trop l’actualité » et ont « trop de pouvoir sur l’info ». D’autant que plus de 50 % des Américains s’informent via le réseau social. Paradoxalement, en France, le CSA a présenté le 7 octobre une étude universitaire (LIRIS) selon laquelle les consommateurs en ligne « associent davantage l’information à la télévision et le divertissement à Internet » – confortant « l’hypothèse de départ » de cette étude. On peut en douter, tant l’actualité en ligne et sur smartphone a pris une place prépondérante. @

Marché mondial des médias audiovisuels : les services OTT – SVOD en tête – se sont imposés face à la Pay TV

Le marché mondial des services audiovisuels en OTT (Over-the-Top) a vu son chiffre d’affaires atteindre 68 milliards de dollars en 2018, soit un bond de 33 % en un an. Depuis 2014, les plateformes SVOD (Netflix, Amazon Prime Video, …) sont en tête. Les télévisions payantes, elles, accusent le coup. Avec l’arrivée de Disney+ et d’Apple TV+, tout s’accélère.

Les Over-the-Top (OTT) de l’audiovisuel sont au « top ». Ces services vidéo et/ou télévisuels en ligne, qui ne dépendent pas des opérateurs télécoms ni des fournisseurs d’accès à Internet (FAI), ont plus que jamais le vent en poupe. Ils ont généré au niveau mondial 68 milliards de dollars de chiffres d’affaires en 2018, selon la société d’études londonienne Digital TV Research, en hausse de plus de 33 % sur un an.

Les Etats-Unis et la Chine en tête, la France 7e
« Sur ces 17 milliards de dollars de revenus supplémentaires enregistrés l’an dernier par rapport à 2017 sur le marché mondial de l’OTT TV et vidéo, les Etats-Unis et la Chine y ont contribué pour respectivement 6,5 et 3,6 milliards de dollars, à savoir pour plus de la moitié de ce revenu additionnel de 2018 », constate Simon Murray (photo), analyste principal de Digital TV Research. Résultat : les Etats-Unis et la Chine sont les deux premiers marchés du monde pour les services OTT audiovisuels, atteignant respectivement l’an dernier 26,8 et 12,5 milliards de dollars. A noter que le pays de l’Oncle Sam fait plus de deux fois mieux que l’Empire du Milieu dans ce domaine. Viennent ensuite la Grande-Bretagne avec 3,8 milliards, le Japon à 3 milliards et l’Allemagne 2 milliards (voir tableau ci-dessous).

Les cinq pays suivant – Canada, France, Corée du Sud, Brésil et Australie – affichent chacun des revenus OTT supérieurs à 1milliard de dollars l’an dernier. « La France est donc le septième pays dans le monde en 2018 pour la taille de son marché OTT TV et vidéo, qui a atteint un peu plus de 1,4 milliard de dollars (1.484 million précisément). Et nous nous attendons à ce que la France enregistre une croissance rapide à partir de 2019 », indique Simon Murray à Edition Multimédi@. Les plateformes de SVOD (financée par abonnements), telles que Netflix ou Amazon Prime Video, font parties de ce marché OTT audiovisuel et en constituent même la plus grande partie depuis 2014. L’an dernier, elles ont généré 53 % des revenus de ce marché global grâce à une croissance de 44 % à 36 milliards de dollars de chiffre d’affaires. La SVOD (Subscription Video On Demand) a donc une croissance plus rapide que l’AVOD (Advertising Video On Demand), c’est-à-dire les plateformes comme YouTube et Hulu financées par la publicité, qui, elles, ont progressé d’à peine 30 % à près de 22 milliards de dollars en 2018.
D’après les prévisions de Digital TV Research, la SVOD devrait afficher cette année 47,2 milliards de dollars de revenus dans le monde, puis atteindre plus de 87 milliards dans cinq ans. « Malgré la perte de part de marché de l’AVOD au profit de la SVOD, ses revenus augmenteront tout de même pour passer de 21,8 milliards de dollars en 2018 à 26,7 milliards l’an prochain, puis à 56 milliards d’ici à 2024. Plusieurs plateformes vidéo très médiatisées financées par la publicité devraient bientôt commencer leur lancement, telles que Pluto (Viacom) et le projet de NBC Universal (Comcast). D’autres opteront pour un modèle proche de celui d’Hulu qui donne le choix entre un abonnement bon marché mais avec de la publicité et un abonnement plus cher mais sans publicité », nous indique Simon Murray. La future plateforme vidéo de WarnerMedia (filiale d’AT&T) pourrait entrer dans la catégorie AVOD, de même que le service vidéo Pluto TV racheté atteinte dans cinq ans – à quelque 947,4 millions d’abonnés dans le monde en données brutes, soit un bond de 86 % par rapport aux 508,4 millions d’abonnés SVOD en 2018. Digital TV Research vient même de relever cette prévision à 970 millions d’abonnements et 91 % de croissance (voir tableau ci-dessous).

« D’ici 2024, Netflix contribuera à hauteur de 219 millions d’abonnés (23 % du total mondial), Amazon Prime Video avec 127 millions (13% du total), Disney+ avec 82 millions (8 %), Apple TV+ avec 13 millions (1 %), tandis que la Chine affichera 291 millions (30 % du total, sachant que ni Netflix ni Amazon Prime Video n’opèrent en Chine), et 238 millions d’abonnés pour les autres », nous précise l’expert à la tête de Digital TV Research.
L’année 2018 a été marquée par le fait que la Chine a dépassé les Etats-Unis pour devenir le leader de la SVOD en termes d’abonnements. Elle et les Etats-Unis pèsent ensemble 63 % de ce marché mondial. Toutefois, cette proportion sera en baisse d’ici à 2024, passant alors à 59 % car d’autres pays vont connaître une croissance plus rapide au cours des cinq prochaines années. C’est que l’Europe de l’Ouest va monter en puissance dans l’OTT audiovisuel, avec les arrivées prochaines de Disney+ (le 12 novembre aux Pays-Bas en même temps que les Etats-Unis et le Canada), d’Apple+ (annoncé pour le 1er novembre). Le nouveau Pluto TV de ViacomCBS (1) a déjà été lancé en octobre 2018 en Grande-Bretagne (via Now TV de Sky sur la box Roku) puis à la fois en Allemagne (2) et en Autriche en décembre dernier (via Sky Ticket). L’italien Mediaset ambitionne de lancer un « Euroflix » avec le groupe allemand de télévisions ProSiebenSat.1 Media. En Grande- Bretagne, BBC et ITV préparent le lancement de leur plateforme BritBox pour la fin de l’année. Quant aux français France Télévisions, TF1 et M6, ils se sont associés pour lancer l’an prochain Salto qui a obtenu le feu de l’Autorité de la concurrence le 12 août dernier (3). Il y a aussi le projet franco-allemand de plateforme vidéo de l’audiovisuel public européen. Selon les prévisions de Digital TV Research, c’est Disney+ qui devrait profiter le plus du boom de l’OTT audiovisuel en Europe de l’Ouest au cours des cinq prochaines années – passant de 2,3 millions d’abonnés en 2020 à 24 millions en 2024. Ce qui en fera d’emblée la troisième plateforme de SVOD auprès des Européens, après Netflix et Amazon Prime Video (voir tableau ci-dessous). « Disney+ aura un impact fort et immédiat, compte tenu de sa notoriété et de son impressionnante gamme de contenus. Nous prévoyons 19,1 millions d’abonnés payants d’ici 2024 en Europe – ce qui le rapprochera à grand pas d’Amazon Prime Video qui sera, lui, à 24 millions d’abonnés », prévoit Simon Murray. Disney+ sera disponible sur le Vieux Continent moyennant 6,99 euros par mois (contre 9 à 16 dollars pour Netflix), à commencer par les Pays-Bas, la France n’étant pas prévue avant 2020.

La Pay TV se retrouve à la peine
Pendant ce temps-là, les chaînes de télévision payantes (abonnements et pay-per-view) vont voir leur chiffre d’affaires mondial (505 éditeurs de Pay TV dans 135 pays) chuter globalement de 11,5 % pour passer de 182 milliards de dollars en 2018 à 161 milliards dans cinq ans. Paradoxe, les abonnés à la télévision payante dans le monde (AT&T, Comcast, Charter, Dish Network, China Radio & TV, BSkyB, Verizon Fois, Cox, Sky ou encore Altice USA) vont être plus nombreux au cours des cinq ans qui viennent (plus de 1 milliard d’abonnés) en Pay TV). Une hausse en trompe-l’oeil car l’abonnements IPTV et OTT se multiplient. @

Charles de Laubier