A propos Charles de Laubier

Rédacteur en chef de Edition Multimédi@, directeur de la publication.

Objets connectés, vie privée et données personnelles : une équation difficile pour protéger l’utilisateur

Malgré un vaste arsenal juridique limitant les impacts négatifs des objets connectés, les risques d’intrusions demeurent pour les utilisateurs de ces appareils – du compteur électrique à la montre connectée, en passant par la
« mesure de soi ». Recueillir leur consentement est un préalable.

Par Christiane Féral-Schuhl*, avocate associée, cabinet Féral-Schuhl/Sainte-Marie

Selon une étude menée par Gartner, 20 milliards d’objets connectés seraient en circulation en 2020 (1). Qu’il s’agisse du domaine de la santé, du bien-être, du sport, de la domotique ou encore du loisir, l’attrait des utilisateurs pour les objets connectés est caractérisé. Paradoxalement, bien qu’avertis, ces derniers ne mesurent pas toujours les risques qui pèsent sur leur vie privée et leurs données personnelles. Ces deux notions – vie privée et données personnelles – ne sont pas synonymes, bien qu’intrinsèquement liées (2).

* Ancien bâtonnier du Barreau de Paris, et auteure de « Cyberdroit », dont
la 7e édition (2018-2019) paraîtra en novembre 2017 aux éditions Dalloz.

RNT : le seuil décisif des 20 % de couverture de la population française sera enfin atteint en 2018

L’année 2018 sera déterminante pour le déploiement de la radio numérique terrestre (RNT) en France. Le seuil des 20 % de couverture de la population française à partir duquel les fabricants de récepteurs auront l’obligation d’y intégrer le DAB+ – et le T-DMB ? – devrait être atteint en septembre.

Le seuil des 20 % de couverture de la population française
à partir duquel les fabricants de récepteurs ont l’obligation d’intégrer la radio numérique terrestre (RNT) dans leurs appareils n’a finalement pas été atteint en 2017, contrairement
à ce qu’avait indiqué Patrice Gélinet à EM@ dans une interview parue en mai 2016 (1), alors qu’il était encore membre du Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA). Son mandat s’étant achevé il y a un an, en janvier 2017, c’est Nicolas Curien – son successeur depuis lors – qui pourra annoncer le franchissement de ce seuil décisif des 20 % d’ici la fin de l’année.

Comment Vitis accélère dans le très haut débit en poussant sa plateforme Videofutur en régions

Soutenu par la Caisse des dépôts, dont Gabrielle Gauthey (ex-Arcep) est directrice des investissements locaux, et filiale de Netgem, dont Marc Tessier
(ex-France Télévisions) est « censeur » au conseil d’administration, Vitis accélère son développement en régions avec sa « box » Videofutur.

Cinq ans après que Netgem, fabricant français de décodeurs devenu éditeur de « set-top-box » virtuel,
ait réintégré la plateforme de VOD Videofutur, celle-ci
– commercialisée par le fournisseur d’accès à Internet
Vitis créé il y a plus d’un an – poursuit son déploiement
en régions. Filiale à 56 % de Netgem, Vitis intervient en tant que « Fiber Virtual Network Operator » et emprunte
les réseaux d’initiative publique (RIP) des opérateurs d’infrastructures Altitude, Axione et Covage. FVNO est
à la fibre optique ce que MVNO (1) est à la téléphonie mobile.

La Commission européenne dément la rumeur d’un report de la directive sur le droit d’auteur

Alors que le mandat de la « Commission Juncker » prendra fin en 2019, une rumeur circule au sein des industries culturelles, selon laquelle la réforme du droit d’auteur sur le marché unique numérique serait renvoyée à la prochaine équipe. « Sans fondement », nous assure-t-on.

« La rumeur est sans fondement, mais l’heure tourne. La modernisation du droit d’auteur reste une des priorités – dans les accords tripartites – à finaliser cette année. Nous attendons tant du Parlement européen que du Conseil de l’Union européenne pour avancer sur ce dossier prioritaire, tandis qu’ils peuvent entièrement compter sur la Commission européenne pour aider
à faciliter les négociations prochaines », nous a répondu Nathalie Vandystadt, porteparole à la fois de la commissaire Mariya Gabriel, en charge de l’Economie et de la Société numériques, et du commissaire Tibor Navracsics, à l’Education, la Culture, à la Jeunesse et au Sport.

Carrefour arrête Nolim, sa plateforme de livres et films

En fait. Le 23 janvier, Alexandre Bompard, le PDG de Carrefour depuis plus de six mois, a présenté la stratégie numérique de son plan « Carrefour 2022 ». Parmi les mesures annoncées : l’abandon de Nolim, la liseuse et la plateforme de contenus (ebooks et films) lancées par le géant de la grande distribution en 2013.

En clair. Nolim, No Future ! Cela aurait fait cinq ans en octobre prochain que Carrefour a lancé un site de vente d’ebooks, Nolim.fr, et une liseuse fabriquée par la société française Bookeen (ex-société Cytale). Il y a trois ans, la librairie en ligne Nolim.fr se diversifiait dans la vidéo à la demande (VOD) avec le lancement de Nolim Films (1). Carrefour commercialisait, à proximité de ses rayons « livres et BD », les fameuses liseuses Nolimbook. Contacté par Edition Multimédi@, le géant de la grande distribution nous a fait savoir qu’aucun calendrier d’arrêt du service en ligne n’était encore établi. Carrefour avait déjà essuyé les plâtres dans les livres numériques avec Numilog en 2010, ainsi que dans la VOD lors d’une première expérience en 2008 avec Glowria (devenu par la suite Videofutur chez Netgem). Nolim aura été une nouvelle tentative, finalement passées par pertes et profits. La société éditrice du Nolim Store – « Votre librairie numérique » – était Online Carrefour, dirigée par Hervé Parizot, directeur exécutif ecommerce et data clients du groupe Carrefour. Dans le rapport financier de 2016, publié en avril 217, une filiale détenue à 100 % avait fait son apparition sous le nom de Carrefour Nolim. La plateforme culturelle en ligne de Carrefour est encore accessible via Nolim.fr ou Nolim.carrefour.fr, ce dernier lien étant référencé parmi les 423 plateformes légales recensées par l’Hadopi (2), mais curieusement sans être labellisée par cette dernière, et uniquement sur son catalogue de livres numériques mais pas sur les films et séries proposés. Qu’à cela ne tienne. Nolim fait partie des nombreuses activités abandonnées par le nouveau PDG du groupe Carrefour, Alexandre Bompard.
Ce dernier a annoncé un plan de départs volontaires de 2.400 personnes dans le
cadre d’une restructuration des activités au niveau mondial (plan « Carrefour 2022 »), tout en prévoyant d’investir 2,8 milliards d’euros sur cinq ans dans le digital (portail
e-commerce unique Carrefour.fr, fin du cybermarché Ooshop, poursuite de Rueducommerce.fr, participation dans Showroomprivé, accord avec Tencent en Chine, …). C’est Marie Cheval, ancienne DG de Boursorama, qui devient directrice de la transformation digitale. Quant au partenariat avec Fnac-Darty, dont Alexandre Bompard était auparavant PDG, fera-t-il revenir les ebooks et la VOD chez Carrefour ? @