Virgin Mobile va enrichir son offre VOD avec Videofutur

En fait. Le 18 septembre, Virgin Mobile a lancé un forfait quasi illimité (appels,
SMS, MMS et Internet 10 Go) incluant le prêt d’un smartphone sans engagement
de durée. Et ce, en présence du milliardaire Richard Branson, actionnaire à 45 % (via sa holding Blue Bottle) de la maison mère Omea Telecom.

En clair. Avec un forfait quasi illimité à 19,90 euros par mois incluant le prêt d’un smartphone (1) sans aucun engagement de durée, le premier MVNO français compte séduire suffisamment d’abonnés pour atteindre à nouveau les 2 millions de clients, seuil franchi fin 2011. Car Free Mobile est passé par là et Virgin Mobile se retrouve aujourd’hui avec 1,7 million d’abonnés. Mais comme pour les autres opérateurs mobile (2), excepté Orange qui a un partenariat avec Deezer, Virgin Mobile ne propose pas dans ce forfait 3G+ de contenus et n’envisage pas de le faire. « Nous, on considère que c’est au client individuellement de choisir ses contenus. On est, de manière un peu provocatrice, fiers d’être un fournisseur ou un “tuyau”, mais on a pas à dicter au client s’il veut obtenir telle offre de VOD ou telle offre de musique illimité. C’est à lui de choisir », a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux, en réponse à notre question.
Que cela soit en 3G ou pour sa future offre 4G qui sera dévoilée fin septembre et lancée en 2014 en s’appuyant sur le réseau de Bouygues Telecom, Virgin Mobile ne proposera donc pas de contenu inclus dans le forfait mobile comme peut le faire Vodafone en Grande-Bretagne avec Spotify Premium « gratuit » ou SFR avec Napster (musique), CanalPlay (VOD) et Gameloft (jeux vidéo).

Disney concurrence UltraViolet avec Digital Copy Plus

En fait. Le 24 septembre, les spécifications techniques permettant l’octroi de licences UltraViolet en France et en Allemagne ont été finalisées, nous a indiqué Michael Johnstone, vice-président du consortium Digital Entertainment Content Ecosystem (DECE). De son côté, Disney a lancé Digital Copy Plus.

En clair. UltraViolet, qui est annoncé en France pour le quatrième trimestre 2013, est
prêt depuis le 24 septembre, du moins ses spécifications techniques, afin de pourvoir
être proposé sous licence en France et Allemagne. Selon nos informations, Videofutur (Netgem) et FilmoTV (Wild Bunch) seront parmi ceux proposant UltraViolet dans l’Hexagone. En Europe, « UV » est déjà disponible en Grande-Bretagne et en Irlande. Lancé en juillet 2010 par le consortium DEREC réunissant des industriels et les majors
du cinéma NBC Universal, Paramount, Warner Bros et Sony Pictures, UltraViolet permet aux utilisateurs d’acquérir une seule fois un film sur DVD ou Blu-ray puis de regarder aussi en VOD sur le terminal de son choix (ordinateur, tablette, smartphone, console de jeu, téléviseur connecté, …). Ce téléchargement définitif, qui s’exerce sans restrictions technique à partir d’un service de cloud, répond à la demande des internautes pour un ATAWAD (AnyTime, Any Where, Any Device…). Il suffit de créer son compte sur le site web UltraViolet (www.uvvu.com) ou d’un partenaire pour se constituer un « panier de droits » interopérables. UltraViolet devrait franchir les 10 millions d’inscrits cette année.

Rakuten se renforce dans les contenus numériques

En fait. Le 2 septembre, Rakuten a annoncé le rachat de Viki, plate-forme de VOD
en streaming (séries, films, clips, …) basée à Singapour. En juin 2012, Rakuten faisait l’acquisition de Wuaki, un service de VOD espagnol. Et en novembre 2011,
il rachetait le fabricant canadien de liseuses numériques Kobo.

En clair. Le groupe japonais de e-commerce Rakuten, maison mère du français PriceMinister (1), poursuit sa diversification dans les contenus numériques en ligne. Ses ambitions pourraient se résumer à un objectif : concurrencer le géant américain Amazon, lui aussi dans le e-commerce et dans le « digital content » mais en position de numéro 1 mondial. La diversification de Rakuten a commencé fin 2011 avec l’acquisition pour 315 millions de dollars de Kobo, qui propose à son catalogue 4 millions de livres numériques, magazines et quotidiens, ainsi qu’une gamme de liseuses électroniques. Egalement lancé au Japon en juillet dernier, l’offre de ebooks de Kobo semble donner toute satisfaction au PDG de Rakuten, Hirochi Mikitani.
Fort du succès de cette première diversification, Rakuten se lance depuis un an maintenant à la conquête du marché mondial de la vidéo à la demande (VOD). En rachetant en juin 2012 la plate-forme espagnole de vidéo en ligne Wuaki.tv, qui a lancé
en Grande-Bretagne cet été une version bêta de son site web, Rakuten avait indiqué qu’il croyait à la VOD en Europe. Wuaki devrait être lancé une en France « d’ici mi-2014 » (2), alors que Amazon et Netflix sont attendus sur le marché français de la VOD. Avec Viki, dont l’acquisition vient d’être annoncée début septembre, Rakuten entend consolider
sa présence internationale en matière de VOD. « Viki complète parfaitement la stratégie de Wuaki.tv et étend l’offre de contenus numériques de Rakuten », a-t-il été précisé le
2 septembre.
Viki, créé en décembre 2010, revendique quelque 22 millions d’utilisateurs et plus de
12 millions d’applications mobiles téléchargées dans le monde, grâce à la traduction de ses contenus audiovisuels en plus de 160 langues. « Le modèle Viki est construit sur
une communauté puissante, concentré dans la suppression des barrières linguistiques
qui ont traditionnellement pris au piège de grands contenus à l’intérieur de barrières géographiques », se félicite Hiroshi Mikitani. Il précise en outre que Rakuten aidera Viki
à développer sa base d’utilisateurs « au Japon et en Europe ». Le concurrent d’Amazon
a aussi indiqué qu’il fera jouer les « synergies » entre e-commerce et VOD. Mais c’est surtout dans la publicité vidéo, marché en pleine croissance, que les deux services de VOD vont se développer. @

Maxime Lombardini, DG de Free : « Nous sommes toujours les plus innovants dans les services vidéo »

Le directeur général du groupe Iliad, Maxime Lombardini, explique à Edition Multimédi@ les raisons de la performance de Free, dont l’activité mobile a dépassé la masse critique de 10 % de parts de marché en 18 mois. Il mise sur une offre « premium TV » qui devrait contribuer à augmenter encore l’ARPU de la Freebox.

Propos recueillis par Charles de Laubier

MLEdition Multimédi@ : Les résultats semestriels confirment
que Free a désormais plus d’abonnés mobile (6,7 millions) que d’abonnés haut débit (5,5 millions) : ce basculement en 18 mois change-t-il la culture de l’entreprise ?

Maxime Lombardini : Notre culture d’entreprise ne changera pas. Nous cherchons toujours la croissance organique en restant fidèle
à notre stratégie : des offres simples, innovantes et de qualité à des prix attractifs.

Les ayants droits ont surestimé le nombre de pirates

En fait. Le 3 septembre, la Haute autorité pour la diffusion des œuvres et la protection des droits sur Internet (Hadopi) a publié un état chiffré de la réponse graduée, mois par mois, depuis son lancement il y a près de trois ans.
Mais combien de dossiers de récidivistes ont-ils été transmis à la justice ?

En clair. Lancée en octobre 2010, la réponse graduée mise en oeuvre par la Commission de protection des droits (CPD) – bras armé de l’Hadopi – est bien loin des 125.000 constats de piratages par jour qu’avaient prévu d’atteindre potentiellement les organisations de la musique et du cinéma sur les réseaux peer-to-peer.
La Cnil a en effet fixé en juin 2010 un plafond de 25.000 constats par jour pour chacune des cinq autorisations accordées à la SCPP, la SPPF, la Sacem et la SDRM pour la musique, ainsi qu’à l’Alpa pour le cinéma (1) (*) (**).