Disney concurrence UltraViolet avec Digital Copy Plus

En fait. Le 24 septembre, les spécifications techniques permettant l’octroi de licences UltraViolet en France et en Allemagne ont été finalisées, nous a indiqué Michael Johnstone, vice-président du consortium Digital Entertainment Content Ecosystem (DECE). De son côté, Disney a lancé Digital Copy Plus.

En clair. UltraViolet, qui est annoncé en France pour le quatrième trimestre 2013, est
prêt depuis le 24 septembre, du moins ses spécifications techniques, afin de pourvoir
être proposé sous licence en France et Allemagne. Selon nos informations, Videofutur (Netgem) et FilmoTV (Wild Bunch) seront parmi ceux proposant UltraViolet dans l’Hexagone. En Europe, « UV » est déjà disponible en Grande-Bretagne et en Irlande. Lancé en juillet 2010 par le consortium DEREC réunissant des industriels et les majors
du cinéma NBC Universal, Paramount, Warner Bros et Sony Pictures, UltraViolet permet aux utilisateurs d’acquérir une seule fois un film sur DVD ou Blu-ray puis de regarder aussi en VOD sur le terminal de son choix (ordinateur, tablette, smartphone, console de jeu, téléviseur connecté, …). Ce téléchargement définitif, qui s’exerce sans restrictions technique à partir d’un service de cloud, répond à la demande des internautes pour un ATAWAD (AnyTime, Any Where, Any Device…). Il suffit de créer son compte sur le site web UltraViolet (www.uvvu.com) ou d’un partenaire pour se constituer un « panier de droits » interopérables. UltraViolet devrait franchir les 10 millions d’inscrits cette année.

En France comme ailleurs, UltraViolet est attendu avec impatience par les éditeurs et distributeurs de DVD et de Bluray pour compenser la baisse des ventes physique au profit de la vidéo en ligne tous azimuts (1). Pour les studios d’Hollywood, c’est aussi le moyen de proposer une alternative à la presque toute puissance d’Apple et son format propriétaire ALAC (2) utilisé pour les fichiers musicaux et vidéos sur iTunes Store (3).
Or Apple s’est allié à Disney, l’autre major du cinéma mais grand absent du consortium DEREC. C’est donc un bras de fer qui s’engage entre, d’un côté, Disney et son Digital Copy Plus compatible avec les monde fermés d’Apple (iTunes), d’Amazon (Instant Video) et Walmart (Vudu), et, de l’autre, les autres majors réunies au sein du consortium de l’interopérable UltraViolet.
Les deux technologies rivales ont pourtant le même objectif : libérer l’usage de la VOD des contraintes du droit d’auteurs, une fois le film acheté (légalement cela va sans dire). Voyant monter en charge UltraViolet, déjà disponible aux Etats-Unis, au Canada et en Grande-Bretagne. Avec un nouveau site web (www.digitalcopyplus. com), Disney a lancé une contre-offensive. @