Suspicions d’abus de position dominante des App Stores d’Apple, de Google et consorts

À l’heure où l’App Store d’Apple fête ses cinq ans d’existence et ses 50 milliards d’applications téléchargées, les magasins d’applications sont dans le collimateur, notamment en France : verrouillage des utilisateurs, exclusivité ou fausse protection de la vie privée sont en cause.

Par Katia Duhamel, avocat, cabinet Bird & Bird

Les magasins d’applications sont des plates-formes qui mettent en relation les utilisateurs de terminaux avec les éditeurs de contenus ou de services, lesquels développent des applications. Ces boutiques en ligne permettent de fidéliser une clientèle qui sera de facto captive pour l’obtention d’« applis », ce qui en fait un canal de distribution incontournable pour les développeurs. Ceci explique qu’elles fleurissent : App Store d’Apple, Google Play de Google, App World de BlackBerry ou encore Windows Phone Store de Microsoft, pour ne mentionner que les plus populaires.

Montres et lunettes connectées

Parmi la liste sans cesse plus longue de nos objets connectés, deux méritent une attention particulière. Ils
nous sont très familiers et nous accompagnent depuis si longtemps, tout en se transformant au fil des siècles. La montre et nos lunettes font en effet partie de ces objets qui ont su se rendre indispensables et s’adapter. L’année 2013 marqua de ce point de vue un tournant intéressant, même si nous considérons aujourd’hui que ce fut en fait leur chant du cygne. Le début de la première décennie de ce siècle fut pourtant marqué par une série d’innovations portées par la vague montante de l’Internet des objets. Google ouvrit le bal par l’annonce fracassante de ces fameuses « Glass », présentées comme le complément indispensables de nos smartphones qu’il n’était plus alors nécessaire de sortir tout le temps de sa poche. Un terminal d’un nouveau genre qui demanda quelques années de développement avant d’être mis sur le marché en 2014. Avant même d’être disponibles, un écosystème complet se mit en place autour de nombreux services de Google (recherche, prise de photos, tournage de vidéos, lecture
ou diction d’e-mails, suivi d’itinéraires, …).

« Alors que la famille des “wearable
communication devices” ne cesse de s’agrandir,
les lunettes et les montres, connectées ou pas,
disparaissent peu à peu. »

L’accord entre Google et certains éditeurs de presse : un compromis bien imparfait

Le protocole d’accord conclu à l’Elysée le 1er février entre Google et l’Association de presse IPG soulève des problèmes financiers, commerciaux et concurrentiels, au risque d’être contesté devant l’Autorité de la concurrence. A moins que l’accord final prévu fin mars ne remédie à ces problèmes.

Par Christophe Clarenc (photo), associé et Céline Bonfils, collaboratrice, August & Debouzy

Depuis plusieurs années, les éditeurs de presse revendiquent et réclament un partage des recettes issues
du référencement par les moteurs de recherche des contenus publiés sur leur site internet. Ils estiment que les moteurs de recherche exploitent commercialement leurs propres contenus et tirent un revenu de cette exploitation, sans toutefois leur reverser une quelconque part de ce revenu.

Pourquoi Yahoo table sur les mobiles et la télévision connectée

En fait. Le 29 janvier, Yahoo a publié ses résultats 2012 : bond de 271 % du bénéfice net à 3,9 milliards de dollars, en raison de la vente partielle – pour 2,8 milliards – de sa participation dans le chinois Alibaba, pour un chiffre d’affaires en hausse – une première depuis 2008 – de 2 % à 4,47 milliards.

Marissa MayerEn clair. Avec sa douzaine de sites web, Yahoo Mail, Yahoo Finance, Yahoo News et Flickr en tête, le « digital media » fait un peu mieux que prévu mais sa croissance reste encore fragile. Autrement dit, Marissa Mayer – débauchée de chez Google il y a six mois pour être la PDG de Yahoo (notre photo) – n’a pas encore fait ses preuves.
D’autant que l’ancienne icône du Web est dépendante d’un marché mondial de la publicité en ligne confronté en 2012
à un ralentissement de sa croissance. Sur les revenus de Yahoo l’an dernier, 43 % proviennent des bannières (display) : or ce segment a baissé dans ses comptes de près de 1 % à 2,1 milliards de dollars.