Plateforme vidéo : discret, Sony fourbit ses armes

En fait. Le 2 décembre dernier, l’analyste Simon Murray chez Digital TV Research a répondu à Edition Multimédi@ sur la raison de l’absence du groupe japonais Sony dans la course mondiale aux plateformes de SVOD, alors que les autres détenteurs de studios de cinéma ont lancé la leur (Disney+, Paramount+, Peacock, …).

En clair. « Ils [ni Sony Pictures Entertainment, ni Sony Pictures Television, ni Sony Interactive Entertainment, ndlr] n’ont rien déclaré publiquement, mais je pense qu’ils ont pris la décision qu’ils pourraient faire plus d’argent en restant agnostiques en termes de plateformes, plutôt que de lancer leur propre plateforme à partir de zéro (from scratch) », nous répond Simon Murray (photo), l’analyste et fondateur de Digital TV Research. Sony, maison mère d’une des grandes majors mondiales du cinéma avec Sony Pictures (studios Columbia Pictures), est le seul géant d’Hollywood à ne pas avoir sa propre plateforme de SVOD pour répliquer à Netflix, Amazon Prime Video ou encore à Apple TV+.

L’année 2018 se présente sous les meilleurs auspices pour Amazon (Prime) Video

Lancé il y a douze ans aux Etats-Unis, la plateforme de VOD/SVOD du géant
du e-commerce s’est mise à produire des séries à tour de bras. En quête de reconnaissance à Hollywood comme à Cannes, Amazon Prime Video – ou Amazon Video, c’est selon – voudrait être plus qu’un produit d’appel.

« The Marvelous Mrs. Maisel », une production Amazon, a été désignée meilleure série comique lors des 23e Annual Critics’ Choice Awards dans la nuit du 11 janvier 2018. Lors de cet événement aux Etats-Unis, un deuxième trophée de la critique
a aussi été décerné à cette même série du géant du commerce
en ligne au titre de la meilleure actrice dans une série comique (Rachel Brosnahan). Quelques jours auparavant, la série « The Marvelous Mrs. Maisel » était récompensée lors de la 75e cérémonie des Golden Globes Awards : meilleure série comique ou musicale.