Amazon et Facebook, invités vedettes du Mipcom

En fait. Le 10 octobre s’est achevé à Cannes le 29e Marché international des programmes audiovisuels (Mipcom), organisé sur quatre jours par l’anglo-néerlando-américain Reed Elsevier : 4.623 acheteurs, dont 1.000 du monde digital, et 13.500 visiteurs s’y sont pressés. Amazon et Facebook ont volé la vedette.

En clair. Avec « le nouvel âge d’or de la télévision » (thème de cette année),
les frontières entre cinéma, télévision et numérique se brouillent, sur fond d’internationalisation des programmes jusqu’alors très nationaux. Le cinéma a perdu
le monopole des « grandes productions » et les acteurs du Net sont devenus incontournables. L’an dernier, c’était YouTube qui avait volé la vedette (1). Cette année, ce fut au tour d’Amazon et de Facebook. Amazon Studios passe à l’offensive dans la production de contenus originaux.

Pourquoi Gaumont pense du bien de la box Videofutur

En fait. Le 1er octobre, Netgem a présenté « La Box Videofutur » en OTT (indépendante des FAI), couplant télé et ciné avec fonctions de time shifting,
pour un forfait sans engagement de 10 euros par mois (+ 2,99 euros pour les
films récents de quatre mois). Parmi les six partenaires cinéma : Gaumont.

JSEn clair. Que pense Jérôme Soulet (photo) – directeur vidéo, télévision et nouveaux médias du groupe Gaumont – de la box de Videofutur sur laquelle sont accessibles les films de son catalogue ?
Gaumont fait partie des six studios de cinéma partenaires (1)
de Netgem. « Venant d’un ancien univers des télécoms [Jérôme Soulet fut directeur des relations institutionnelles à la division contenus du groupe France Télécom jusqu’en mai 2007, après avoir lancé le service de VOD d’Orange, ndlr], je considère que c’est catastrophique la vidéo dans les box ».

Vincent Grimond et Brahim Chioua, Wild Bunch : « La croissance de la VOD/SVOD pâtit clairement du piratage »

Cofondateurs de Wild Bunch, respectivement président et directeur général, Vincent Grimond et Brahim Chioua expliquent à EM@ comment évoluent leurs métiers de distribution et de co-production de films sur fond de révolution numérique du cinéma : VOD, piratage, chronologie des médias, TV connectée, « cloud », …

Propos recueillis par Charles de Laubier

VGEdition Multimédi@ : Anciens de StudioCanal, vous avez co-fondé Wild Bunch il a plus de dix ans : quel est le chiffre d’affaires du groupe en 2012, pour quelle croissance ? Comment se répartissent ces revenus entre les différents marchés : salles, vidéo à la demande (VOD), international
et télévision ? Vincent Grimond (photo) et Brahim Chioua :
Effectivement, la société Wild Bunch a été créée en 2002… Depuis cette date, le taux de croissance annuel moyen de
notre chiffre d’affaires a été de 24 % ce qui nous a permis
de constituer un joli catalogue d’environ 1.800 films tels que « La Vie d’Adèle », « The Immigrant », « Le Petit Nicolas », …
Et le chiffre d’affaires des ventes internationales est devenu inférieur à celui de la distribution directe (salle de cinéma, vidéo en DVD, Blu-ray et vidéo à la demande et télévision), secteur d’activité où nous sommes présents en Allemagne, Italie, en Espagne, et bien sûr en France, laquelle demeure notre premier marché.

Après Webedia, Terrafemina et Allociné, Fimalac pourrait s’emparer de Dailymotion dans sa conquête digitale

Jusqu’où ira Marc Ladreit de Lacharrière dans sa diversification numérique ?
Pris d’une frénésie d’acquisitions de sites web (Webedia, Terrafeminina, Allociné), le milliardaire fondateur de Fimalac accélère la consolidation dans
le secteur. Exclusif : ce qu’en pense le PDG de Dailymotion, Cédric Tournay.

MLdeLMarc Ladreit de Lacharrière, président fondateur de Fimalac,
et sa conjointe Véronique Morali, présidente de Fimalac Développement, s’intéressent à Dailymotion. Et ce, depuis l’échec des négociations entre Orange – propriétaire de Dailymotion – et Yahoo, à la suite de l’opposition du gouvernement (1) (*) (**).
Selon les révélations, non démenties depuis, de Paris Match
le mois dernier (2), les équipes du milliardaire « étudient de près
le dossier » et ont ainsi manifesté discrètement un intérêt pour le concurrent français de YouTube.

Virgin Mobile négocie avec Videofutur et TeVolution

Le 5 juillet, Pascal Rialland, DG de Virgin Mobile, nous indique que « les discussions avancent bien avec Netgem » en vue de lancer en octobre prochain une nouvelle offre de VOD à la place de Club Vidéo de SFR. Netgem, qui opère Videofutur, fournit déjà les box de l’opérateur mobile virtuel.

PRSelon nos informations, c’est avec Netgem – le fournisseur de
ses box – que Virgin Mobile devrait signer en juillet pour lancer
en octobre prochain sa nouvelle offre de VOD à l’acte et par abonnement. Ce fabricant français de box et de décodeurs, qui
fut la maison mère de Videofutur de 2008 à 2010, a repris en avril dernier le contrôle de ce service de VOD dans le cadre d’une fusion-absorption et l’intègre désormais dans ses box.
« Nous avons étudié deux offres dont celle de Videofutur. Le lancement en prévu en octobre », nous a indiqué Pascal Rialland (photo), le directeur général d’Omea Telecom, maison-mère de Virgin Mobile.