Les smartphones, plus forts que les ordinateurs

En fait. Les 8 et 9 juin se tiendra à Paris (Espace Cardin) la seconde édition de Buzzness Mobile, salon et conférences autour du marketing mobile, du paiement mobile et des solutions mobiles. Quelque 4.000 visiteurs y sont attendus. Reed Business décernera les « Mobile Awards » avec SFR Régie.

En clair. Le mobinautes font plus que jamais l’objet de toutes les convoitises. Les smartphones, longtemps inaccessibles par leurs prix, sont en train de se généraliser
et deviennent la cible publicitaire et marketing des annonceurs (1). Et ce, malgré la perspective de la contestée taxe Google de 1% prévue le 1er juillet sur la publicité en ligne. Selon une étude publiée le 19 mai par l’Association française du multimédia mobile (AFMM), les services mobiles en France ont généré plus de 1,2 milliard d’euros en 2010 – dont 800 millions dans la distribution de contenus ou de services via les téléphones portables et 430 millions dans la relation client, le marketing et la publicité mobile. Grâce aux smartphones et aux « applis », le Syndicat des régies Internet (SRI) a indiqué que la « m-pub » a fait un bond de 23 % en 2010, à 27 millions d’euros sur
le marché français (2) où l’on compte 63 millions d’abonnés mobile – dont près de 30 millions « multimédias ». Selon le cabinet d’études britannique Enders Analysis, les dépenses moyennes pour une campagne de publicité mobile vont de 11.500 à 15.500 euros au Royaume-Uni, contre 7.500 euros et 11.500 euros en France, en Allemagne, en Italie et en Espagne. Aux Etats-Unis, ces dépenses moyennes atteignent 75.000 euros et au-delà en Asie. C’est dire le potentiel de croissance. Au niveau mondial, l’Idate prévoit que la m-pub représentera 14 % de la publicité en ligne en 2014 – soit
12 milliards d’euros. La publicité vidéo « in-stream » sur mobile prend de l’ampleur : d’après la régie publicitaire AdVideum qui publie un baromètre, plusieurs campagnes vidéo sur ce mois d’avril ont été accompagnées d’une campagne mobile. Et selon
une étude de Nielsen, les annonces sur iAd (plateforme de publicité mobile d’Apple) s’avèrent deux fois plus efficaces que celles diffusées à la télévision. Il en irait de
même sur AdMob de Google. Le salon Buzzness Mobile va ainsi démontrer que le smartphone – bien plus que les ordinateurs ou les tablettes – est, grâce à la géolocalisation, le média permettant de cibler, d’informer, de fidéliser ou de faire payer l’internaute là où il se trouve. Et selon nos informations, Médiamétrie va d’ailleurs intégrer pour fin juin les audiences mobiles – aux côtés de celle de l’Internet, de la télévision, de la radio, de l’affichage et de la presse – dans son étude annuelle cross media. Et en fin d’année, Médiamétrie prendra en compte le WiFi dans l’audience mobile. @

Après le smartphone, le « mobile sapiens » ?

En fait. Le 19 octobre, l’Association française des opérateurs mobiles (Afom) et l’institut de sondages TNS Sofres ont publié la sixième édition de l’Observatoire sociétal du téléphone mobile. Les smartphones progressent de 6 points sur un an, à 16 % des abonnés au mobile pour accéder à l’Internet mobile.

En clair. Alors que tous les opérateurs, les fabricants et les médias ne cessent de vanter les capacités multimédias des mobiles, notamment depuis l’arrivée de l’iPhone en 2007, force est de constater que le smartphone ne suscite pas encore l’engouement auquel on aurait pu s’attendre. Seuls 16 % des personnes 1.217 personnes interrogées et représentatives de la population française en possèdent un à titre personnel, soit une hausse de 6 points par rapport à l’an dernier, ce qui ne représente que moins d’un utilisateur sur six. « Avec 16 %, c’est peu, mais la progression est rapide. On est
encore dans l’enthousiasme ; il n’y a pas encore dans la déception », nuance Edouard Lecerf, directeur général de TNS Sofres. Il y a bien une progression plus importante
– de 13 points – chez les détenteurs de mobile à titre professionnel, mais ils sont à peine 10 % de la population sondée. Les 88 % de détenteurs de mobiles classiques constituent encore une écrasante majorité (1). Cependant, selon Laurence Bedeau, directrice d’études stratégiques d’opinion de TNS Sofres, « l’année 2010 marque une rupture avec l’entrée du Prince charmant qu’est le smartphone. D’où le réenchentement du mobile dans les usages. On passe du “doudou” au “sésame”, qui favorise l’ouverture vers les autres et les échanges entre communautés ». L’année 2010 constitue-t-elle vraiment un basculement du parc mobile vers les mobiles multimédias ? « Il y a une rapidité à s’emparer des nouveaux usages. Après le creu (2) constaté en 2009, toutes les utilisations progressent », constate Edouard Lecerf : envoyer des SMS reste en tête
(82 %) et gagne 5 points ; prendre des photos (64 %) progresse de 2 points ; filmer en vidéo (39 %) fait un bond de 8 points, tout comme écouter de la musique (38 %) ; jouer
(25 %) augmente de seulement 2 point. TNS Sofres identifie en outre « quatre services
qui vont décoller » grâce aux smartphones : la consultation de sites Internet (18 %) en hausse de 6 points, la connexion à des réseaux communautaires (11 %) gagnant 4 points, la géolocalisation (9 %) avec 3 points de mieux, et regarder la télévision (5 %) en légère progression de 1 point. Les « smartphoners » font partie du peloton de tête de l’Internet mobile : 86 %, contre 29 % chez les détenteur de téléphone portable classique (3) – pour accéder au Web, aller sur des réseaux sociaux (Facebook, Twitter, MySpace,…) ou encore télécharger des applications mobile. Mais on est encore loin du « mobile sapiens »… @