Contre le piratage : les régies e-pub prêtes à coopérer

En fait. Le 31 janvier, Hélène Chartier, DG du Syndicat des régies Internet (SRI) a indiqué à EM@ avoir été auditionnée le 12 décembre dernier par Mireille Imbert-Quaretta (Hadopi), en prévision du rapport « Lutte contre la contrefaçon » que cette dernière s’apprête à remettre à Aurélie Filippetti.

Hélène ChartierEn clair. Mireille Imbert-Quaretta (« MIQ ») – présidente de
la Commission de protection des droits (CPD) de l’Hadopi – s’intéresse de très près aux régies publicitaires d’Internet,
dans le cadre de sa « mission d’élaboration d’outils opérationnels permettant d’impliquer efficacement les intermédiaires techniques et financiers dans la prévention et la lutte contre
la contrefaçon commerciale en ligne ».
Hélène Chartier (photo), directrice générale du Syndicat des régies Internet (SRI), nous a indiqué avoir été auditionnée le
12 décembre dernier dans les locaux du Conseil d’Etat par MIQ.

Vers l’implication de tous les intermédiaires du Net
Mireille Imbert-Quaretta devrait en effet rendre son rapport d’ici la fin de ce mois de février à la ministre de la Culture et de la Communication, Aurélie Filippetti, qui l’a missionnée.
Sarah Jacquier, directrice juridique de l’Hadopi, était quant à elle présente à la présentation que le SRI a faite de son Observatoire de l’e-pub le 30 janvier.
Si les régies publicitaires ne sont pas les seuls intermédiaires techniques susceptibles d’être mis à contribution dans la lutte contre le piratage sur Internet (1), elles n’en représentent pas moins le nerf de la guerre car couper la publicité, et donc les recettes publicitaires, pourrait être fatal pour un site web incriminé.
Les régies du SRI commercialisent des espaces de sites web bien connus d’elles et sont très sensibilisées aux questions de propriété intellectuelle. Les régies ne vont donc pas proposer des sites web qui, comme le téléchargement illégal, pourraient perturber l’image de marque de leurs clients », a expliqué Hélène Chartier à MIQ.

Il y a donc déjà une auto-régulation des régies du Net qui s’étend aussi à la publicité automatisée. « Dans le cadre de la publicité via les Ad Exchange (2), il y a la possibilité d’exclure des catégories de sites, nominativement ou par thématiques. La plupart des régies le font elles-mêmes, de leur plein gré, pour ne pas diffuser de publicités sur ces sites car c’est dans leur intérêt et celui de leurs annonceurs ». Et d’ajouter : « Si demain on nous dit qu’il faut exclure tel ou tel sites web, c’est possible mais cela ne peut venir que d’une autorité compétente et sur décision du juge ». Mais, pour l’heure, elle assure qu’il n’y pas de blacklist qui circule. « A ce stade, la décision de savoir quelle est l’autorité compétente pour établir cette liste n’est pas encore prise ». @