Le marché de la vidéo veut rebondir avec UltraViolet

En fait. Le 16 janvier, le Syndicat de l’édition vidéo numérique (SEVN), qui comprend 27 membres éditeurs ou distributeurs de contenus vidéo sur DVD,
Blu-ray ou VOD, a dressé le bilan 2012 du marché français de la vidéo physique
et en ligne : un chiffre d’affaires en recul de 5 %, à 1,317 milliard d’euros.

En clair. Après le format haute définition du disque optique Blu-ray et le développement
de la vidéo à la demande (VOD), le marché français de la vidéo est en quête d’une nouvelle innovation qui l’aiderait à retrouver le chemin de la croissance.
Le marché de la vidéo physique, qui pèse encore 85 % des 1,317 milliard d’euros de chiffre d’affaires, continue en effet de baisser malgré la hausse des ventes de Blu-ray
(à 224 millions d’euros) et de la VOD qui ne dépasse pas les 15 % du total (à 200 millions hors titres pour adultes).

Déjà 9 millions d’utilisateurs aux Etats-Unis
La technologie qui pourrait sortir les éditeurs et les distributeurs vidéo de l’ornière
s’appelle UltraViolet, laquelle tente de réconcilier le support physique et le dématérialisé. Les studios et producteurs de cinéma en France se préparent comme l’indique Jean-Yves Mirski, délégué général du Syndicat de l’édition vidéo numérique (SEVN), à Edition Multimédi@ : « Le lancement d’UltraViolet est prévu sur le marché français au quatrième trimestre 2013. C’est déjà un succès aux Etats Unis avec 9 millions de comptes d’utilisateurs ouverts à fin décembre 2012. L’UV apporte la possibilité de pouvoir profiter de son achat même sans le support ce qui répond aux attentes du consommateur de plus en plus désireux du ATAWAD (AnyTime, Any Where, Any Device…) ».

UltraViolet, une alternative ouverte à iTunes
Déjà lancé aux Etats-Unis par le consortium Digital Entertainment Content Ecosystem (DECE), ce format de fichier numérique pour la VOD a été conçu à partir de juillet 2010 comme une alternative à iTunes (1) et à destination de tous les écrans de télévision, d’ordinateurs, de tablettes et de smartphone.
Plus de 80 industriels du cinéma, des médias audiovisuels et des technologies (2) développent leur standard UltraViolet pour contrer la toute puissance d’Apple et son format propriétaire ALAC (Apple Lossless Audio Codec) utilisé pour les fichiers musicaux et vidéo.

Visionner un film sur différents supports
Au dernier CES de Las Vegas, les studios de cinéma Sony Pictures, Universal Studios, Twentieth Century Fox, Lionsgate et Warner Bros se sont même déclarés pour le son Dolby Digital Plus d’UltraViolet. Seul Disney manque à l’appel.
C’est en octobre 2011 que Warner Bros a été le premier à lancer son Blu-ray UltraViolet avec le film « Comment tuer son boss ? ». L’UltraViolet permet ainsi le visionnage d’un même contenu sur différents supports (physiques ou dématérialisés) à partir d’un compte unique par foyer. @