Fonds Google pour la presse IPG : 40 projets en un an

En fait. Le 12 septembre était la date limite de dépôt des dossiers pour la 3e session 2014 de l’appel à projets du Fonds pour l’innovation numérique de la presse (FINP). Ce fonds, lancé par Google et l’AIPG (Association de la presse d’information politique générale), aura un an le 19 septembre.

En clair. A l’issue de sa première année de fonctionnement, le fonds « Google » d’aide financière à une certaine partie de la presse – celle dite IPG, d’information politique générale – a retenu un total de 40 dossiers sur un peu plus d’une soixantaine de déposés (1). « Ce qui frappe, c’est la diversité des projets d’innovation numérique de
la presse que nous avons financés – alors que certains craignaient plus un soutien en faveur des médias puissants au détriment des plus petites structures ou des pure players sur Internet », assure Ludovic Blecher, directeur du Fonds pour l’innovation numérique de la presse (FINP), à Edition Multimédi@.

Cela n’empêche pas les groupes de presse Le Nouvel Observateur (1.990.000 euros), Express-Roularta (1.970.000 euros), Le Monde (1.840.000 euros), Le Figaro (1.820.000 euros) et Ouest-France (1.384.000 euros) d’avoir décroché chacun – sur 2013 – plus du million d’aide financière de la part de Google. Les sommes ainsi allouées représentent 60 % du budget total de chaque projet, le médias finançant lui-même les 40 % restants. Pour 2014, le bilan ne sera dévoilé qu’au début de l’année prochaine. Reste que le montant moyen alloué l’an dernier est de 712.000 euros, le plus petit projet connu à ce jour étant celui du pure player numérique Economie Matin (29.000 euros), suivi de Charlie Hebdo (53.500 euros). «Au total en 2013, ce sont près de 16,4 millions d’euros sur les 20 millions prévus qui ont été alloués. Mais les 3,6 millions non engagés ne sont pas reportables sur l’année suivante, seulement après le 31 décembre 2015 si l’association “Fonds Google-AIPG” est prorogée [de 24 mois maximum, ndlr]», nous a expliqué Ludovic Blecher.

Le FINP, issue d’un accord signé en présence de François Hollande à l’Elysée le 1er février 2013, est doté de 60 millions d’euros sur trois ans. Il divise la presse française et est contesté par notamment le Spiil, Syndicat de la presse indépendante d’information en ligne (EM@87, p. 7), qui y voit « conflit d’intérêt et distorsion de concurrence ».
Le prochain conseil d’administration, coprésidé par Carlo d’Asaro Biondo (Google)
et Georges Sanerot (AIPG/Bayard), se réunira le mardi 7 octobre pour examiner les dossiers de la troisième session 2014 et désigner officiellement le coprésident issu de l’AIPG depuis la démission de Nathalie Collin, ex-président du Nouvel Observateur (2). @