CES : télés et consoles élargissent leurs contenus

En fait. Le 10 janvier s’est achevée à Las Vegas la grand-messe internationale de l’électronique grand public, le Consumer Electronics Show (CES). Cette industrie mondiale, qui a dépassé pour la première fois les 1.000 milliards de dollars de chiffre d’affaires en 2012, va reculer cette année en valeur.

En clair. Les fabricants de téléviseurs et de consoles tentent tant bien que mal à résister à la spirale de la baisse des prix qui rogne les marges, comme cela s’observe chez leurs homologues des smartphones et tablettes (lorsque ce ne sont pas les mêmes fabricants). Sony et Microsoft en tête se livrent dans le salon à une bataille des contenus qui va s’intensifier au cours de l’année 2014 : les consoles élargissent leur périmètre au-delà
des jeux vidéo ; les téléviseurs ne veulent plus se contenter de rediffuser des chaînes. Microsoft s’est associé à Netflix pour sa Xbox One et Sony va lancer « PlayStation Now » pour faire de la TV sur sa PS4. Quant à la télévision en ultra haute définition, appelée ultra HD ou 4K (1), elle pourrait permettre aux fabricants de réussir à renouer avec la croissance – là où la 3D a échoué – et à nouer des accords sur des films et séries comme LG avec Netflix ou Samsung avec Amazon. Et l’arrivée des écrans TV géants
– ultra HD et incurvés – de 105 pouces, soit 2,6 mètres de diagonale pour transformer
une pièce en une salle de cinéma privée, pourrait accroître la valeur.

En revanche, du côté des fabricants de smartphones et tablettes, les prix baissent
malgré les volumes. C’est ce qui ressort des chiffres du marché mondial de la high-tech que la Consumer Electronics Association (CEA) – organisatrice du CES (2) – a divulgués avec l’institut GfK. Le chiffre d’affaires mondial de la high-tech ne réussira pas à progresser cette année comme il avait pu le faire en 2013 avec un gain de 3 % à 1.068 milliards de dollars. Cette nouvelle année 2014 sera même marquée par un recul de 1%
à 1.055 milliards.
Cette baisse est à mettre sur le compte des smartphones et tablettes. Bien que leurs ventes mondiales en 2013 aient été à la hausse, à savoir 1,24 millions d’unités pour les smartphones (+ 24 % sur un an) et 340 millions pour les tablettes (+ 40 %), elles portent de plus en plus sur des terminaux d’entrée de gamme lorsque ce ne sont pas les prix eux-mêmes qui baissent à fonctionnalités accrues. D’autant que les consommateurs des pays émergents comme ceux de l’Asie, représentant 27 % des dépenses high-tech mondiales, sont demandeurs de plus de performances pour moins cher. Ce qui n’est pas forcément
le cas des pays développés comme en Amérique du Nord ou en Europe, mais ces deux régions ne pèsent plus que respectivement 24 % et 17 % des dépenses high-tech mondiales. @